L’addiction au jeu en ligne concerne une minorité de joueurs
par Constance Rigot | par Constance Rigot
L’étude publiée par la Harvard Medical School est sobrement intitulée « Assis à la table de poker virtuelle : une étude épidémiologique du comportement actuel lié au poker en ligne. ». L’échantillon étudié est de 3 445 joueurs de poker sur Bwin Poker entre 2005 et 2007, et dont 94.5% sont des hommes. L'objet d'étude ? Les conséquences du jeu en ligne sur la santé.
Il ressort de cette étude que seulement 5% des joueurs montrent des signes d’addiction et de comportements irrationnels vis-à-vis du jeu en ligne.
95% des joueurs ont acheté 12 euros de jetons à leurs 2 sessions poker de la semaine (chiffre médian). Tandis que 5% ont acheté pour 89€ de jetons à leurs 10 sessions de la semaine (chiffre médian là aussi).
L’étude montre que, pour 95% des joueurs, il existe un lien entre les pertes et la durée et l’intensité du jeu en ligne. Les joueurs qui commencent à perdre réduisent leur investissement financier, leur nombre de sessions ainsi que leur temps de jeu. Bref la caricature que l’on donne du joueur compulsif, « plus je joue, plus je perds, plus je joue » est mise à mal.
Pour les 5% de joueurs les plus accrocs, il n’y a par contre pas de lien entre les pertes, l’argent investi et le temps de jeu. Ils tendent à manifester un comportement addictif puisqu’ils ne réduisent pas leur investissement global dans le jeu, malgré leurs pertes. De plus, les 5% de joueurs les plus réguliers ont joué en moyenne trois fois plus longtemps que la majorité de l'échantillon.
Cette étude confirme les recherches antérieures de la Harvard Medical School, estimant entre 1 et 5 le pourcentage de joueurs en ligne ayant un comportement extrême tendant vers l’addiction.