PSG - Aston Villa : Martinez fait encore des siennes

Emiliano Martinez face à la France, épisode 4
Le destin fait bien les choses, ou pas. Le gardien Argentin croise de nouveau la route de la France, pour la 5e fois en l’espace de trois ans à l'occasion de notre pronostic PSG - Aston Villa. Tout d’abord, il y a eu un chambrage excessif en sortie de Coupe du Monde où le portier argentin s’est amusé de la victoire de l’Argentine face à l'Équipe de France, en manquant notamment de respect à Kylian Mbappé.
Puis, au mois d’avril 2024 lorsque les Villans se sont imposés aux tirs au but face au LOSC. Moqué et sifflé pendant 120 minutes, Emiliano Martinez avait brisé le rêve lillois de rejoindre les demi-finales de Conference League en arrêtant le penalty de Benjamin André, et ne s'était pas fait prier pour chambre le public en fin de rencontre.
Il y a également eu les épisodes aux deux remises du Ballon d'Or en 2023 et 2024. Vainqueur du Trophée Yachine (meilleur gardien de l'année) lors de ces deux éditions, il avait été sifflé et hué dès son arrivée à Paris au Théâtre à Châtelet, ou se déroule la cérémonie, puis de nouveau au moment de monter sur l'estrade pour aller chercher son trophée.
"On va m’insulter, ça va être passionnant".
Cette fois-ci, “Dibu” Martinez revient sur le sol français pour défier dans quelques minutes, le Paris Saint-Germain en quart de finale de la plus belle des compétitions. Le cadre est posé. Il est fort possible que l’avant-match soit pris en otage par les supporters qui vont siffler abondamment le gardien d’Aston Villa. Par contre, cela ne lui fait absolument pas peur. Il est prêt à recevoir sifflements et insultes les bras ouverts.
Il a récemment déclaré : “Je maîtrise parfaitement la situation. Face au LOSC, j’ai été sifflé pendant 120 minutes. L’avantage, c’est que mon équipe aura moins de pression, puisqu’on va m’insulter”. Un état d’esprit exemplaire qui permet de rappeler également les qualités d’un gardien parfois sous-côté en France depuis les ‘incidents” de la Coupe du Monde.
Et, bien évidemment, il a fait une arrivée très remarquée au moment d'atterrir à Paris avant le choc de ce soir, avec une casquette de l'Argentine ornée de ses 3 étoiles... Juste avant, il avait déjà déclaré à la chaîne de télévision argentine Telefe : "On va m’insulter, ça va être passionnant".
Un gardien de qualité...
Il ne faut pas oublier le parcours de celui que l’on surnomme ‘Dibu Martinez”. Longtemps numéro 3 dans la hiérarchie à Arsenal puis numéro deux derrière Bernd Leno, il a attendu la blessure de ce dernier pour avoir une chance lors de la première saison de Mikel Arteta. Les étoiles furent alignées car il a emmené les Gunners vers la FA Cup où ils se sont imposés contre Chelsea sur le score de 2-1.
Sa carrière lancée : l’Argentin prit la décision de rejoindre Aston Villa l’été suivant où il cumule désormais 202 matchs avec le club basé à Birmingham, et 51 sous le maillot de l’Albiceleste. Son parcours lui permet d’avoir une certaine maturité pour gérer ce type d’événements. À lui de faire parler son talent en priorité lors d’un quart de finale d’une Ligue des Champions afin de permettre à Aston Villa de sortir le Paris Saint-Germain à l’issue de la double confrontation.
... qui souhaite enfin rayonner sur la scène européenne
Habitué aux provocations, le gardien des Villans va tout de même devoir se mettre certaines limites. La Ligue des Champions représente le gratin européen, dont il a beaucoup moins l'expérience. Si ses frasques habituelles ne fonctionnent pas ou mènent à la défaite de son équipe à l’issue du match aller, son mauvais comportement pourrait être pointé du doigt. Est-ce que nous allons voir un portier “mature et responsable qui travaille sur ses émotions” comme l'indique Unai Emery ?
Car, jusqu'ici, son parcours européen reste assez maigre. Il ne dispute là que son deuxième exercice en Champion's League. La première expérience ? Deux petits matchs avec Arsenal en 2014/2015. En y ajoutant les 10 rencontres de cette année, il ne disputera face à Paris que ses 13e et 14e matchs dans l'élite européenne. Si l'on cumule les 10 rencontres de Conference League l'an passé et les 7 matchs d'Europa League entre 2018 et 2020 avec les Gunners, le bilan est en effet pauvre pour un gardien de son niveau.